[Rencontre avec Amélie Mauresmo]
AMELIE MAURESMO REGONFLE LE MORAL DE JEANNE
Le rêve est devenu réalité. Grâce à L’association O MA VIE, Jeanne a pu rencontrer Amélie Mauresmo;à Roland-Garros. Son idole l’a encouragée à lutter contre une sale maladie.
Vendredi matin, le réveil de Jeanne a sonné beaucoup plus tôt que d’habitude. Le grand jour pour cette gamine de 11 ans. Direction Paris. Un voyage pas tout à fait comme les autres : Jeanne souffre d’une affection des os. Une grave maladie dont le nom résonne comme un gros mot et qui la cloue dans un fauteuil roulant. JEANNE EST EN BONNE VOIE DE GUERISON, explique Martial, son papa. On lui a mis une prothèse au genou. Elle a des séances de chimio qui la fatiguent un peu. Mais le moral tient bon. En mars, elle reprendra le chemin de l’école. Ses copines de la 6è F du collège Saint Dominique lui gardent sa place dans la classe.
Pour l’aider à surmonter la grisaille de ces longues heures passées à l’hôpital, O MA VIE, une association basée à Vertou, vient de réaliser le rêve de Jeanne : rencontrer Amélie Mauresmo, la championne de tennis. Nous l’avons contactée par courrier , raconte Sylvie Moy, présidente de l’association. Elle nous a répondu tout de suite qu’elle était d’accord. Nous avons également écrit à Federer. Il a envoyé à Jeanne une gentille lettre et une belle photo dédicacée.
SALUT LA MISS
Le TGV 8 816 en provenance de Nantes vient de s’arrêter à Montparnasse. Sur le quai, le coeur de Jeanne bat déjà la chamade. Avant de tomber malade, je jouais au tennis, raconte-t-elle en souriant. Amélie Mau-resmo, c’est une grande joueuse, une battante. Elle ne lâche rien sur le terrain. C’est un modèle pour moi. Comme elle, je me bats. Mais contre la maladie. Vingt minutes plus tard, un taxi dépose le petit groupe porte d’Auteuil. Roland Garros, le chaudron du tennis français. Qelques minutes d’attente dans le salon en briques rouges d’un restaurant chic et la championne apparaît. Pull marron, jean et baskets sans lacets, elle vient de terminer une séance d’entraînement. Décontractée. Salut la miss ! Pas trop fatiguée par le voyage?
Intimidée, Jeanne se lâche peu à peu. Elle raconte à la championne son quotidien : sa maman qui lui fait l’école. L’anglais qu’elle vient de commencer cette année. Ses deux soeurs qui l’attendent à Orvault et qui ;font aussi du tennis. Sa copine avec qui elle correspond par internet. Les longues séances de kiné. Sa passion pour les chiens.
Amélie écoute. Sourit. Questionne. Se soumet de bonne grâce aux dédicaces. Sort de son sac des cadeaux.Voilà une de mes raquettes. J’ai joué avec pendant le tournoi d’Anvers. Donne des nouvelles de sa forme :ça va de mieux en mieux. Je continue à m’entraîner et je vais recommencer bientôt la compétition. Tu pourras me voir bientôt à la télé aux internationaux d’Australie…
Voilà deux heures que les deux nouvelles copines papotent. Il est l’heure de se quitter pour aller visiter le musée Grévin. Voir la Tour Eiffel et l’Arc de Triomphe. Un dernier bisou.
Continue à te battre. Tu vas gagner, lui lâche Amélie. Quand je vais jouer à Roland Garros, j’espère te voir dans les tribunes… Le rendez-vous est pris.